Un voyageur poussé sous une rame de métro à La Défense, un SDF arrêté
Un voyageur poussé sous une rame de métro à la station de métro Grande Arche
à La Défensea été grièvement blessé vendredi matin et une personne a été placée en garde à
vue "pour tentative d'homicide", a-t-on appris de sources policières
et judiciaire.
Un voyageur poussé sous une rame de métro à la station de métro Grande Arche
à
La Défense a été grièvement blessé vendredi matin et une personne a été placée en garde à
vue "pour tentative d'homicide", a-t-on appris de sources policières
et judiciaire.
La victime, un homme d'une quarantaine d'années, transportée par hélicoptère
à l'hôpital Beaujon de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), se trouvait toujours
dans un état "grave" vendredi après-midi.
L'incident a eu lieu à 11H30 et l'homme a pu être évacué à environ 13H20, a
indiqué la direction départementale de la sécurité publique des Hauts-de-Seine
(DDSP 92).
"La victime, violemment poussée par une autre personne, s'est retrouvée
coincée sous la rame du métro", a ajouté la DDSP 92.
Un SDF de 34 ans a été interpellé et placé en garde à vue pour
"tentative d'homicide" peu après l'incident, ont indiqué des sources
policière et judiciaire.
Selon une source proche de l'enquête, il n'a pas reconnu les faits mais il
est mis en cause par la vidéosurveillance.
Il s'agirait d'un "acte gratuit", la victime et son agresseur
présumé n'ayant pas eu d'altercation avant l'incident, a ajouté cette source.
Il s'est produit sur la ligne 1 (Grande Arche de la Défense- Château de
Vincennes) du métro parisien, sur un quai en direction de Paris.
Le PS dénonce une décision "dont la logique est de réduire les
pouvoirs du Parlement", après que la réforme du travail législatif, qui
met en place un "temps global" programmé des débats, a été validée.
L'opposition voit dans le
"temps global" une grave remise en cause du droit d'amendement (Sipa)
Une véritable régression".
C'est ainsi que le député PS Jean-Jacques Urvoas a qualifié vendredi 10 avril
la décision du Conseil constitutionnel de valider l'encadrement de la durée du
temps des débats à l'Assemblée ("temps global").
Restrictions
L'élu, l'un des principaux orateurs du groupe PS lors du débat, estime
notamment que cette décision "s'inscrit dans la continuité d'une révision
constitutionnelle dont la logique est de réduire les pouvoirs du Parlement en
organisant de véritables régressions sur des points fondamentaux, comme le
droit d'amendement".
"Silencieux sur les aspects les plus régressifs du texte, comme le temps
guillotine (ou temps global, ndlr), le Conseil constitutionnel est revenu en
revanche sur les quelques rares avancées de la loi organique, en restreignant
l'obligation d'accompagner les projets de loi d'études d'impact ou en imposant
la présence du gouvernement lors du vote des textes en Commission", a
ajouté Jean-Jacques Urvoas.
Le Conseil constitutionnel a en effet validé jeudi
l'essentiel de la loi organique réformant le travail législatif,
qui institue une procédure de "temps global" pour
l'examen des textes, selon un communiqué diffusé par l'institution.
Saisis de plein droit comme sur toute loi organique, mais aussi par le PS, les
"sages" ont validé les articles 17 à 19 de ce texte d'application de
la révision constitutionnelle du 23 juillet dernier. Ces articles, qui avaient
provoqué une grave crise lors du débat à l'Assemblée, donnent la possibilité
aux règlements des assemblées d'instituer "une procédure impartissant des
délais pour l'examen d'un texte". L'opposition voit dans ce "temps
global", qualifié de "guillotine", une grave remise en cause du
droit d'amendement, alors que la majorité présente cette procédure comme un
moyen de "rationnaliser" les travaux des assemblées.
Le Conseil a en revanche censuré le dernier alinéa de l'article 13, qui
limitait le droit d'accès du gouvernement aux travaux des commissions. Il a
aussi annulé l'article 14, qui renvoyait au règlement des assemblées la faculté
d'imposer au gouvernement l'élaboration d'études d'impact sur ses amendements.
Des dispositions
invalidées
Les "sages" ont en outre invalidé plusieurs dispositions du chapitre
sur les études d'impact qui devront désormais accompagner les projets de loi.
Au nom du respect de la séparation des pouvoirs, le gouvernement ne sera pas
obligé d'informer le Parlement dans ses études d'impact des orientations et du
délai de publication des décrets d'application des lois. En cas de recours à la
procédure des ordonnances, le gouvernement ne sera pas contraint de faire
connaître à l'avance leur teneur.
Le Conseil a par ailleurs jugé non conformes deux dispositions relatives à
l'application du nouveau droit de résolution prévu par l'article 34-1 de
la Constitution. Une
proposition de résolution ne pourra pas être rectifiée après son inscription à
l'ordre du jour.
Le feu vert du Conseil constitutionnel va permettre aux deux assemblées de
modifier leur règlement. Le débat sur la proposition de résolution modifiant le
règlement de l'Assemblée est prévu du 5 au 7 mai. Dans sa proposition de
résolution, le président de l'Assemblée Bernard Accoyer suggère de donner à
chaque président de groupe le droit de s'opposer à la mise en oeuvre de la
nouvelle procédure du "temps législatif programmé" si le gouvernement
veut faire voter un texte en urgence. Cette proposition vise à rendre
"moins habituelle" la procédure accélérée.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a obtenu
comme prévu un troisième mandat de cinq ans, avec 90,24% des suffrages
exprimés, a annoncé vendredi le ministre de l'Intérieur Noureddine Yazid
Zerhouni. Le taux de participation s'est élevé à 74,54% malgré les appels au
boycott de l'opposition et des islamistes.
M. Bouteflika a salué "le sens civique du
peuple algérien" et la "confiance précieuse" qu'il lui a
témoignée. "Il s'agit véritablement d'une leçon éloquente de la
démocratie", a-t-il déclaré à la radio d'Etat. Les résultats
"expriment sincèrement l'attachement des Algériens à leur patrie et leur
volonté libre de choisir leur président", a-t-il ajouté.
Le président français Nicolas Sarkozy a adressé ses
"chaleureuses et amicales félicitations" à M. Bouteflika et s'est dit
"attaché à la construction d'un partenariat d'exception entre
la France
et l'Algérie".
Le département d'Etat a, de son côté, fait savoir que les Etats-Unis étaient
impatients de poursuivre leur collaboration avec l'Algérie.
Le ministre de l'Intérieur a affirmé que le scrutin
avait été marqué par six attentats et qu'un policier avait été tué dans l'une
des attaques. Aucun autre détail n'a été diffusé dans l'immédiat sur ces actes
commis, selon M. Zerhouni, par des terroristes. Les jours précédant le vote,
quatre attentats et attaques ont tué cinq membres des forces de sécurité, selon
les autorités locales.
Quelque 20,6 millions d'Algériens étaient appelés
aux urnes jeudi. En 2004, Abdelaziz Bouteflika avait été réélu avec 83,49% des
voix et une participation nationale de 57,38%. En 1999, il avait obtenu 73% des
suffrages. Le président âgé aujourd'hui de 72 ans, et qui a connu de souffert
de graves problèmes de santé ces dernières années, a fait modifier
la Constitution
l'année
dernière pour pouvoir briguer un troisième mandat.
M. Bouteflika a axé sa campagne électorale sur la
promesse de poursuivre sa politique de réconciliation et de reconstruction. De
nombreux Algériens lui sont reconnaissants d'avoir largement pacifié le pays
après la décennie sanglante de l'insurrection islamiste, déclenchée par
l'annulation du scrutin de 1992 en passe d'être remporté par le Front islamique
du salut (FIS, aujourd'hui dissous). Officiellement candidat indépendant à sa
propre succession, il était soutenu par le gouvernement ainsi que les
organisations syndicales et patronales.
Ses cinq adversaires en lice ne possédaient
quasiment aucune chance de le battre, malgré leurs appels à plus de démocratie
et un meilleur partage des recettes du pétrole et du gaz. M. Bouteflika a pour
sa part promis de créer trois millions d'emplois grâce à un vaste programme
d'investissement et laissé entendre qu'il était disposé à amnistier les
islamistes qui renonceraient à la violence, comme cela a été le cas avec la loi
sur la concorde civile et sur la paix de 1999.
Si Alger a affirmé que le vote s'était déroulé dans
de bonnes conditions jeudi, Jelloul Joudi, chef de campagne de la candidate du
parti trotskiste Louisa Hanoune, arrivée deuxième avec 4,22% des voix, a
dénoncé "beaucoup de fraude".
Le Front des forces socialistes (FFS) qui avait
boycotté le scrutin, a dénoncé vendredi "une fraude massive, généralisée
et à ciel ouvert", "une nouvelle imposture autoritaire".
Se fondant sur des informations recueillies par les
militants et les élus du parti, les amis des syndicats et des associations
autonomes et "recoupés par les chiffres de sources amies" non
précisées, le FFS estime dans son communiqué que le taux réel de participation
à la présidentielle n'a pas dépassé les 18%. Le Rassemblement pour la culture
et la démocratie (RCD, de gauche et ayant boycotté aussi), affirme également
que le taux réel de participation est largement inférieur aux chiffres
officiels.
au large de la
Somalie: un otage français tué lors d'un échange de tirs
entre pirates et forces spéciales
C’est l’armée française qui a mené l’opération
destinée à libérer les otages français sur le voilier la Somalie. Deux pirates ont été tués, les trois autres faits prisonniers."Tanit", dans
le golfe d’Aden, au large de
Un otage français
retenu à bord du voilier français capturé samedi dernier par des pirates
somaliens dans le golfe d'Aden, a trouvé la mort lors de l’opération de
libération
Les quatre autres
otages, dont un enfant, "sont sains et saufs", précise le communiqué
de la présidence. Deux pirates ont été tués, les trois autres faits
prisonniers. La victime est le propriétaire du voilier et le père de l'enfant.
Hervé Morin ministre de la défence a affirmé qu'une enquête était "en cours" pour determiner les circonstances exactes de la mort de Florent Lemaçon âgé de28 ans , originaire de Saint Armel (presqu'île de Rhuys
Des négociations
avaient été engagées jeudi avec les pirates."Etant guidés par la volonté
permanente de préserver la sécurité des otages, nous nous étions fixés comme
ligne rouge qu'en aucun cas nos compatriotes, ne puissent être débarqués au
Puntland", a-t-il affirmé, notant que les instructions de Nicolas Sarkozy
"étaient particulièrement claires: aucun Français ramené à terre car
sinon, tout Français embarqué pourrait être en situation critique".
"Les négociations ne donnant
rien, le bateau se rapprochant des côtes, et après un ultime avertissement qui
est resté sans effet, il a été donné l'ordre hier (jeudi) d'immobiliser le
bateau, ce qui a été fait par un tir pour faire tomber les voiles. Cette action
a permis d'ouvrir une nouvelle phase de négociations. Au cours de ces 48
heures, nous avons fait aux pirates toutes les propositions possibles pour
qu'ils nous rendent nos compatriotes sains et saufs, jusqu'à l'échange de la
mère et de l'enfant contre un officier, ce qui a été refusé", a assuré le
ministre.
"Les écoutes montraient un
durcissement très net de la position des pirates qui évoquaient de manière plus
insistante l'exécution des otages et la destruction par explosifs du bateau et
leur volonté infléchissable de se rapprocher des côtes", a-t-il souligné.
"Nous leur avons même
proposé une rançon", a-t-il souligné, sans vouloir en préciser le montant.
Mais les pirates ayant refusé "toutes nos propositions", l'assaut a
été donné en raison de "menaces d'exécution des otages", a précisé
Hervé Morin.
Il a ajouté que "l'ensemble
de ces éléments" avait conduit "le président de la République à décider
d'une intervention".
L'opération a eu lieu à 13h30 GMT
au large des côtes somaliennes, à environ 20 milles nautiques de la côte.
Le chef d'état-major des armées
Jean-Louis Georgelin a expliqué pour sa part que l'intervention avait duré
"trois minutes" et avait été lancée au moment "où trois pirates
étaient sur le pont". "Deux des pirates ont immédiatement été
tués" par des tireurs d'élite, "le troisième est tombé à l'eau",
a-t-il précisé.
Il a noté qu'il y avait eu des
"tirs de Kalachnikov" de la part des pirates au moment de
l'intervention. Et a précisé que c'était "au cours de ces échanges de tirs
que M. Lemaçon a été mortellement blessé".
Huit commandos français ont
investi le bateau, alors qu'au total, 70 fusilliers commandos avaient été
mobilisés à bord de trois frégates à proximité.
Les deux pirates capturés
"vont être amenés en France pour faire l'objet d'une procédure
judiciaire", a précisé Hervé Morin.
Dans son communiqué, Nicolas
Sarkozy "présente ses condoléances attristées à la famille et aux proches
de la victime". Le chef de l'Etat "réaffirme toute la détermination
de
la France
à
ne pas céder au chantage et à tenir en échec la piraterie" et "rend
hommage au courage des militaires engagés dans cette opération". Il
recevra les otages à leur retour en France.
Les pirates s'étaient emparés
samedi dans le golfe d'Aden du "Tanit", voilier français avec quatre
adultes et un enfant à bord. Le "Tanit", côtre norvégien en
ferrociment de 12,33 m(14,50 m
hors tout) était parti le 26 juillet de Vannes (Morbihan) pour une croisière au
long cours qui devait l'amener jusqu'à l'île française de Mayotte, via
Gibraltar, le canal de Suez et le golfe d'Aden.
Selon leur blog http://tanit.over-blog.fr, Florent et Chloé Lemaçon,
partis avec leur fils Colin, âgé de 3 ans, voulaient vivre "une nouvelle
vie". Ils avaient prévu de "rester quelques temps" à Mayotte
"pour mieux repartir, vers Panama peut-être".
Ils avaient quitté Aden le 14
mars avec deux amis qui les avaient rejoints pour une périlleuse traversée au
large des côtes somaliennes qui devait les amener au Kenya. Le 17 mars, ils
avaient été en contact avec le "Floréal", bâtiment de
la Marine française, qui leur
avait conseillé de s'écarter de la route des navires de commerce.
La France
a une politique constante qui est de
refuser les actes de piraterie et d'éviter que ses ressortissants ne soient
conduits à terre comme otages", rappelait l'Elysée vendredi.