Tragique libération d'un voilier français
C’est l’armée française qui a mené l’opération
destinée à libérer les otages français sur le voilier la Somalie. Deux pirates ont été tués, les trois autres faits prisonniers.
Un otage français
retenu à bord du voilier français capturé samedi dernier par des pirates
somaliens dans le golfe d'Aden, a trouvé la mort lors de l’opération de
libération
Les quatre autres
otages, dont un enfant, "sont sains et saufs", précise le communiqué
de la présidence. Deux pirates ont été tués, les trois autres faits
prisonniers. La victime est le propriétaire du voilier et le père de l'enfant.
Hervé Morin ministre de la défence a affirmé qu'une enquête était "en cours" pour determiner les circonstances exactes de la mort de Florent Lemaçon âgé de28 ans , originaire de Saint Armel (presqu'île de Rhuys
Des négociations
avaient été engagées jeudi avec les pirates."Etant guidés par la volonté
permanente de préserver la sécurité des otages, nous nous étions fixés comme
ligne rouge qu'en aucun cas nos compatriotes, ne puissent être débarqués au
Puntland", a-t-il affirmé, notant que les instructions de Nicolas Sarkozy
"étaient particulièrement claires: aucun Français ramené à terre car
sinon, tout Français embarqué pourrait être en situation critique".
"Les négociations ne donnant
rien, le bateau se rapprochant des côtes, et après un ultime avertissement qui
est resté sans effet, il a été donné l'ordre hier (jeudi) d'immobiliser le
bateau, ce qui a été fait par un tir pour faire tomber les voiles. Cette action
a permis d'ouvrir une nouvelle phase de négociations. Au cours de ces 48
heures, nous avons fait aux pirates toutes les propositions possibles pour
qu'ils nous rendent nos compatriotes sains et saufs, jusqu'à l'échange de la
mère et de l'enfant contre un officier, ce qui a été refusé", a assuré le
ministre.
"Les écoutes montraient un
durcissement très net de la position des pirates qui évoquaient de manière plus
insistante l'exécution des otages et la destruction par explosifs du bateau et
leur volonté infléchissable de se rapprocher des côtes", a-t-il souligné.
"Nous leur avons même
proposé une rançon", a-t-il souligné, sans vouloir en préciser le montant.
Mais les pirates ayant refusé "toutes nos propositions", l'assaut a
été donné en raison de "menaces d'exécution des otages", a précisé
Hervé Morin.
Il a ajouté que "l'ensemble
de ces éléments" avait conduit "le président de
L'opération a eu lieu à 13h30 GMT
au large des côtes somaliennes, à environ 20 milles nautiques de la côte.
Le chef d'état-major des armées
Jean-Louis Georgelin a expliqué pour sa part que l'intervention avait duré
"trois minutes" et avait été lancée au moment "où trois pirates
étaient sur le pont". "Deux des pirates ont immédiatement été
tués" par des tireurs d'élite, "le troisième est tombé à l'eau",
a-t-il précisé.
Il a noté qu'il y avait eu des
"tirs de Kalachnikov" de la part des pirates au moment de
l'intervention. Et a précisé que c'était "au cours de ces échanges de tirs
que M. Lemaçon a été mortellement blessé".
Huit commandos français ont
investi le bateau, alors qu'au total, 70 fusilliers commandos avaient été
mobilisés à bord de trois frégates à proximité.
Les deux pirates capturés
"vont être amenés en France pour faire l'objet d'une procédure
judiciaire", a précisé Hervé Morin.
Dans son communiqué, Nicolas
Sarkozy "présente ses condoléances attristées à la famille et aux proches
de la victime". Le chef de l'Etat "réaffirme toute la détermination
de
la France
à ne pas céder au chantage et à tenir en échec la piraterie" et "rend hommage au courage des militaires engagés dans cette opération". Il recevra les otages à leur retour en France.
Les pirates s'étaient emparés
samedi dans le golfe d'Aden du "Tanit", voilier français avec quatre
adultes et un enfant à bord. Le "Tanit", côtre norvégien en
ferrociment de
Selon leur blog http://tanit.over-blog.fr, Florent et Chloé Lemaçon,
partis avec leur fils Colin, âgé de 3 ans, voulaient vivre "une nouvelle
vie". Ils avaient prévu de "rester quelques temps" à Mayotte
"pour mieux repartir, vers Panama peut-être".
Ils avaient quitté Aden le 14
mars avec deux amis qui les avaient rejoints pour une périlleuse traversée au
large des côtes somaliennes qui devait les amener au Kenya. Le 17 mars, ils
avaient été en contact avec le "Floréal", bâtiment de
la Marine française, qui leur
avait conseillé de s'écarter de la route des navires de commerce.
La France