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NEWSREFLEX
11 avril 2009

Algérie

Bouteflika réélu avec 90,24% des voix



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Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a obtenu comme prévu un troisième mandat de cinq ans, avec 90,24% des suffrages exprimés, a annoncé vendredi le ministre de l'Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni. Le taux de participation s'est élevé à 74,54% malgré les appels au boycott de l'opposition et des islamistes.

M. Bouteflika a salué "le sens civique du peuple algérien" et la "confiance précieuse" qu'il lui a témoignée. "Il s'agit véritablement d'une leçon éloquente de la démocratie", a-t-il déclaré à la radio d'Etat. Les résultats "expriment sincèrement l'attachement des Algériens à leur patrie et leur volonté libre de choisir leur président", a-t-il ajouté.

Le président français Nicolas Sarkozy a adressé ses "chaleureuses et amicales félicitations" à M. Bouteflika et s'est dit "attaché à la construction d'un partenariat d'exception entre

la France

et l'Algérie". Le département d'Etat a, de son côté, fait savoir que les Etats-Unis étaient impatients de poursuivre leur collaboration avec l'Algérie.

Le ministre de l'Intérieur a affirmé que le scrutin avait été marqué par six attentats et qu'un policier avait été tué dans l'une des attaques. Aucun autre détail n'a été diffusé dans l'immédiat sur ces actes commis, selon M. Zerhouni, par des terroristes. Les jours précédant le vote, quatre attentats et attaques ont tué cinq membres des forces de sécurité, selon les autorités locales.

Quelque 20,6 millions d'Algériens étaient appelés aux urnes jeudi. En 2004, Abdelaziz Bouteflika avait été réélu avec 83,49% des voix et une participation nationale de 57,38%. En 1999, il avait obtenu 73% des suffrages. Le président âgé aujourd'hui de 72 ans, et qui a connu de souffert de graves problèmes de santé ces dernières années, a fait modifier

la Constitution

l'année dernière pour pouvoir briguer un troisième mandat.

M. Bouteflika a axé sa campagne électorale sur la promesse de poursuivre sa politique de réconciliation et de reconstruction. De nombreux Algériens lui sont reconnaissants d'avoir largement pacifié le pays après la décennie sanglante de l'insurrection islamiste, déclenchée par l'annulation du scrutin de 1992 en passe d'être remporté par le Front islamique du salut (FIS, aujourd'hui dissous). Officiellement candidat indépendant à sa propre succession, il était soutenu par le gouvernement ainsi que les organisations syndicales et patronales.

Ses cinq adversaires en lice ne possédaient quasiment aucune chance de le battre, malgré leurs appels à plus de démocratie et un meilleur partage des recettes du pétrole et du gaz. M. Bouteflika a pour sa part promis de créer trois millions d'emplois grâce à un vaste programme d'investissement et laissé entendre qu'il était disposé à amnistier les islamistes qui renonceraient à la violence, comme cela a été le cas avec la loi sur la concorde civile et sur la paix de 1999.

Si Alger a affirmé que le vote s'était déroulé dans de bonnes conditions jeudi, Jelloul Joudi, chef de campagne de la candidate du parti trotskiste Louisa Hanoune, arrivée deuxième avec 4,22% des voix, a dénoncé "beaucoup de fraude".

Le Front des forces socialistes (FFS) qui avait boycotté le scrutin, a dénoncé vendredi "une fraude massive, généralisée et à ciel ouvert", "une nouvelle imposture autoritaire".

Se fondant sur des informations recueillies par les militants et les élus du parti, les amis des syndicats et des associations autonomes et "recoupés par les chiffres de sources amies" non précisées, le FFS estime dans son communiqué que le taux réel de participation à la présidentielle n'a pas dépassé les 18%. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, de gauche et ayant boycotté aussi), affirme également que le taux réel de participation est largement inférieur aux chiffres officiels.

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